À mesure que les dessins animés japonais pullulèrent, les « animesongs » prirent de l’ampleur et conquirent un large public. Ces chansons de génériques d’ouverture ou de fin ont clairement réussi leur incursion dans la musique. Cela dit, peut-on en dire autant des bandes originales des jeux vidéo ?
Animesongs : la fusion de « anime » + « songs »
Terme créé spécialement créé pour les films d’animation nippons, « animesongs » découle de la fusion de deux mots : « anime » représentant l’abréviation d’« animation » en japonais et « song » signifiant « chanson » en anglais.
Laurence Green, experte en anime et en culture populaire nipponne, s’est permis d’expliquer cette notion à Chartmetric. Ce néologisme renvoie aux chansons créées pour accompagner les génériques d’ouverture ou de fin des dessins animés japonais. Ce sont des créations musicales faites pour accrocher les spectateurs tout en leur fournissant quelques indices sur les thèmes majeurs abordés dans le contenu vidéo en entier. Les animesongs jouent un rôle important dans l’expérience de visionnage des spectateurs et contribuent à l’identité unique des productions d’animation japonaise.
Des chansons de génériques de dessins animés japonais popularisées depuis 1960
C’est dans les années 1960 que remonte la première apparition des « animesongs » à travers des séries animées comme « Astro Boy » d’Osamu Tezuka. La chanson du générique d’ouverture de ce dernier fut composée par Tatsuo Takai. Le poète Shuntarō Tanigawa était en charge des paroles. Deux décennies après la première diffusion de l’« anime », sa bande-son est devenue culte au pays du Soleil Levant et au-delà des mers nippones.
Depuis lors, les studios produisant des dessins animés japonais accordent une attention particulière à la qualité des bandes originales de leurs « animes ». Pour cela, certains font appel à des génies de la musique d’animation comme Shunsuke Kikuchi. Ce dernier est célèbre pour son remarquable travail sur moult séries animées telles que « Polymer », « Misha, Dr Slump », « Goldorak » et « Albator 84 ». S’y ajoutent les épiques adaptations des mangas « Dragon Ball » et « Dragon Ball Z » d’Akira Toriyama.
En allant de bandes originales à tubes à part entière !
Les « animesongs » doivent donc leur succès aux dessins animés japonais dont ils sont issus. Cependant, certains titres ont réussi à se démarquer d’eux-mêmes pour devenir des « hits » dans les classements musicaux.
Dans les années 80 par exemple, la chanteuse japonaise Anri a occupé la première place de l’Oricon Singles Chart pendant 5 semaines avec son single « Cat’s Eye », le générique de la série animée du même nom. Actuellement, ce titre figure dans 398 playlists différentes sur Spotify, témoignant de sa longévité selon Chartmetric. D’autres « animesongs » se sont aventurés sur cette voie. « Homura » de LiSA, thème du film d’animation « Demon Slayer – Le Train de l’infini », s’est classé huitième au Billboard Global 200 en 2020. Enfin, le duo Yoasobi mérite une ovation spéciale avec « Idol ». Ce morceau, utilisé comme générique de début pour la série animée « Oshi no Ko », domine le classement Billboard Japan Hot 11 depuis onze semaines consécutives.
À la conquête des plateformes de streaming
De fait, les « animesongs » ont signé leur incursion dans les classements musicaux grâce à leur succès sur le petit écran et surtout, aux streaming sur Internet. En effet, les plateformes de streaming ne manquent pas de playlists dédiées à ces pépites musicales issues de l’univers de l’animation japonaise.
Parmi elles, « Anime Now » sur Spotify totalise plus de 772 000 likes. Ce chiffre représente une audience significative sur le marché musical connu pour être ultra-compétitif. Même TikTok n’échappe pas à l’engouement pour les « animesongs ». Le réseau social de ByteDance héberge notamment des centaines de contenus vidéos et des bandes originales tournant autour de l’univers des « animes » nippons, avec une majorité dédiée à la danse et au play-back.
Les musiques de jeux vidéo ne sont pas en reste !
Les chansons et génériques de jeux vidéo peuvent être tout aussi populaires que les « animesongs ». Cependant, cela dépend en grande partie du titre gaming et de sa notoriété. Certains jeux vidéo emblématiques possèdent des bandes sonores exceptionnelles qui sont devenues culte auprès des joueurs et des fans de musique. Des titres tels que « The Legend of Zelda », « Final Fantasy », « Halo », « Super Mario », « The Elder Scrolls » et bien d’autres ont des musiques emblématiques ayant marqué les gamers, génération après génération.
Comme pour les animesongs, Internet et les plateformes de streaming ont joué un rôle essentiel dans la vulgarisation des musiques du ludiciel. Les bandes sonores sont souvent uploadées sur les services de streaming, tandis que les remix et les reprises « fanmade » pullulent sur les réseaux sociaux.
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Avec ETX Daily Up
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