Depuis que l’Arcom a publié une recommandation concernant la consommation de contenus gaming ou autres, les avis fusent. Il appelle notamment les services et les plateformes de streaming à baisser la qualité des vidéos afin de réduire l’empreinte carbone du numérique et ainsi, sauver la planète.
Baisser la qualité des vidéos : l’Arcom tire la sonnette d’alarme
Récemment, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a émis une recommandation importante en ce qui concerne l’empreinte environnementale découlant de la consommation de contenus audiovisuels (gaming, films, séries, etc.). Cette directive vise à réduire l’impact carbone des plateformes de streaming. Elle incite ces derniers à sensibiliser leurs utilisateurs sur les pratiques écologiques et l’adoption de comportements plus responsables vis-à-vis de la planète. Elle souhaite aussi les pousser à baisser la qualité des vidéos afin de réduire leur consommation d’énergie.
L’Arcom adresse sa recommandation à une large gamme d’acteurs, y compris les opérateurs de services audiovisuels tels que TF1, M6, France Télévisions, Netflix, ainsi que les plateformes numériques telles que YouTube et TikTok.
Une recommandation pour réduire l’empreinte carbone des plateformes de streaming
La recommandation de l’Arcom s’appuie sur l’article 26 de la loi REEN de 2021 ayant pour raison d’être de réduire l’empreinte carbone et environnementale du numérique. Elle cible surtout les plateformes de partage de vidéos. Elle les encourage à informer les utilisateurs sur l’impact environnemental de leurs services.
Les plateformes sont ainsi incitées à réduire leur empreinte écologique en adoptant des codecs économes en énergie, en adoptant la sobriété sur leurs sites web, en diffusant des programmes axés sur la préservation de l’environnement et en mettant en place des infrastructures techniques durables.
Il est à noter que sur des plateformes comme YouTube, les utilisateurs ont déjà la possibilité de baisser la qualité des vidées qu’ils visionnent en quelques clics. Netflix propose également des options de résolution vidéo ajustables dans ses paramètres.
Pour une démocratisation de la fonction de sobriété énergétique
L’Arcom préconise vivement la mise en place d’une fonctionnalité de « sobriété énergétique » auprès des plateformes visées. Cette innovation serait essentielle pour baisser la qualité des vidéos disponibles en ligne, indépendamment de la plateforme utilisée. Cela permettrait aussi d’en désactiver automatiquement la lecture des contenus gaming, séries, films, émissions, etc.
Dès lors, les acteurs concernés sont appelés à rendre accessibles ces réglages écoénergétiques aux utilisateurs. Par exemple, ils pourraient proposer des paramètres d’utilisation sobres en énergie, simples à trouver et à configurer. L’objectif est de donner aux utilisateurs le pouvoir de choisir la résolution d’image qu’ils souhaitent, tout en adoptant des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Informer les utilisateurs sur l’impact du stream de contenus gaming et autres
L’Arcom somme les plateformes d’informer leurs utilisateurs sur l’impact environnemental du streaming. Il leur demande de leur fournir des données générales et pédagogiques. Cela inclut l’identification des acteurs contribuant à cet impact (réseaux, fabricants, centres de données, services de streaming et utilisateurs) ainsi que la mise en avant des facteurs clés. On dénote le fait d’éteindre les appareils inutilisés, baisser la qualité des vidéos, préférer l’accès en réseau fixe pour les contenus gaming ou autres, etc.
Le régulateur envisage en plus une campagne d’information commune adressée aux différents acteurs concernés. Celle-ci pourrait prendre diverses formes : contenus éditoriaux sur l’environnement diffusés pendant les programmes populaires ou bien campagne nationale du type Alt Impact de l’ADEME.
Numérique : 2,5 % de la part de l’empreinte carbone des Français en 2020
Récemment, l’Agence de la transition écologique à Paris (ADEME) et l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) ont réalisé conjointement une étude sur l’impact écologique du numérique. Elle démontre que le secteur a contribué à hauteur de 2,5 % de l’empreinte carbone totale des Français en 2020. C’est l’équivalent de 17,2 millions de tonnes de CO2. Si ces tendances actuelles venaient à perdurer, ce chiffre pourrait très bien tripler d’ici 2050.
Sur l’empreinte carbone du numérique, un cinquième provient de l’usage des équipements tels que les terminaux, les data centers (centres de données) et les infrastructures réseau. De cette proportion, la conception de ces équipements représente 78 % des émissions de carbone. Quant aux flux vidéo, ils centralisent deux tiers du trafic internet mondial.
Réduire la résolution des jeux vidéo pour sauver la planète et pour moins d’input lag
En plus du visionnage de contenus sur les plateformes, il peut aussi être intéressant de baisser la qualité des vidéos quand on joue pour réduire la consommation énergétique de ses équipements. Mais surtout, c’est une façon de limiter les « input lag ».
On peut ajuster les paramètres graphiques et la résolution pour avoir un nombre maximal d’images par seconde (FPS) lors de vos sessions et réduire les risques de latence. Des FPS élevés se traduisent généralement par une faible latence d’entrée. Vous pouvez désactiver des paramètres graphiques avancés tels que l’occlusion ambiante, les réflexions dynamiques et réduire les détails des ombres.
Si vos jeux et votre moniteur prennent en charge le HDR ou l’ULMB, désactivez ces options pour réduire l’input lag. Ces fonctionnalités ajoutent un traitement d’image qui augmente la latence. L’input lag est crucial dans les jeux FPS rapides, les jeux compétitifs et les eSports, où chaque milliseconde compte.
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Avec ETX Daily Up