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« Cool Japan » : vers une exportation massive de mangas et de jeux vidéo 

Le mur d’un hall d’entrée décoré des personnages de « One Piece », un des mangas à exporter avec le « Cool Japan ».

Pour son projet « Cool Japan », le gouvernement japonais dit souhaiter exporter ses biens culturels à hauteur de 20.000 milliards de yens d'ici à 2033 - Photographie Richard A. Brooks / AFP©

Au Japon, le gouvernement souhaite capitaliser sur la popularité grandissante des jeux vidéo, des mangas et des « anime ». Une renommée alimentée par le streaming et les Vtubers. De cette volonté est né « Cool Japan », un projet d’exportation de ces biens culturels visant à booster l’économie nationale.  

Objectif 20 000 milliards de yens de biens exportés avec le projet « Cool Japan » ! 

Le Japon figure parmi les pays les plus appréciés pour ses industries créatives. En effet, les mangas et les « anime » légendaires tels que Dragon Ball et One Piece rivalisent à armes égales avec l’acier et les semi-conducteurs. Idem pour ses jeux vidéo à la renommée planétaire comme Super Mario et Final Fantasy. Il est donc normal que ces biens culturels soient portés par le projet « Cool Japan ».  

Conscient du poids économique que ces derniers représentent, le gouvernement a mis en place ce projet dans le but de les exporter. Ainsi, il ambitionne d’atteindre les 20.000 milliards de yens d’exportations de ces biens culturels d’ici à 2033. Un chiffre ambitieux au premier abord, mais pas autant vu qu’en 2022, les domaines du jeu, de l’animation et du manga ont généré à l’international près de 4.700 milliards de yens, soit environ 28 milliards d’euros. De fait, ces résultats avoisinent clairement les 5.700 milliards de yens provenant des exportations japonaises de puces électroniques.  

Quatre fois plus d’exportation pour ces biens culturels 

Visant haut, le pays du Soleil Levant a dévoilé dans la version révisée de « Cool Japan » son intention de quadrupler l’exportation de ses mangas, animations et jeux vidéo. Le pays espère ainsi atteindre des recettes équivalant à 118 milliards d’euros d’ici à 2033.  

Avec encore plus d’audace, il aspire même à un bénéfice économique colossal de 50.000 milliards de yens d’ici à 2033, soit près de 300 milliards d’euros au taux de change actuel en combinant la croissance de ces secteurs florissants avec des industries connexes. Cela renvoie à la mode, à l’univers cosmétique ainsi qu’au tourisme.  

Cette stratégie réfléchie vise à capitaliser sur la richesse culturelle japonaise et à stimuler une croissance économique durable, ancrée dans la créativité et l’innovation. 

Les mangas et les « anime » pour séduire les jeunes des quatre coins de monde 

Se référant à la nouvelle feuille de route « Cool Japan », l’État japonais met en lumière l’attrait des contenus tels que les animes et les mangas pour séduire un public jeune issu des quatre coins du globe. Le pays veut vendre du rêve à cette jeunesse passionnée, considérant ces biens culturels comme une « porte d’entrée » vers le Japon.  

Qui plus est, l’essor fulgurant de la diffusion en streaming, amplifié par la pandémie de Covid-19, a largement contribué à accroître la renommée mondiale des dessins animés japonais. Des franchises emblématiques telles que Demon Slayer ont bénéficié de ce phénomène. Leurs longs-métrages ont notamment réalisé des performances spectaculaires au box-office mondial. Cette tendance témoigne de la capacité des médias japonais à captiver un large auditoire international. Cela consolide ainsi le statut du Japon en tant que leader culturel et exportateur de divertissement. 

Vtubers : des joueurs de jeux vidéo virtuels pour rehausser l’attrait des produits japonais 

Pour stimuler encore plus les exportations du projet « Cool Japan », le gouvernement nippon mise aussi sur le phénomène en pleine expansion des « Vtubers ». Il s’agit de YouTubers animés virtuels, qui se livrent à des sessions de jeux vidéo. De part et d’autre, ils rehaussent le charme du Japon à l’étranger. Ces personnages virtuels, dotés de personnalités uniques et souvent liés à des jeux vidéo populaires, captivent un large public international grâce à leur charme et à leur interaction ludique.  

Leur présence dynamique sur les plateformes de streaming et de médias sociaux contribue à promouvoir la culture japonaise et à renforcer le lien entre les fans du monde entier et la scène du divertissement nippon. Cette tendance des Vtubers démontre ainsi l’évolution constante de la manière dont le pays exporte sa culture et son divertissement à travers le monde. Un Japon qui exploite les possibilités offertes par les nouvelles technologies et les plateformes numériques. 

Une stratégie soutenue par le renforcement de la lutte contre le streaming illégal 

La stratégie revue et republiée du « Cool Japan » inclut également un renforcement de la lutte contre le streaming illégal. En effet, le gouvernement veut en découdre avec les sites internet diffusant illicitement des « anime » et des mangas traduits dans d’autres langues telles que l’anglais ou le vietnamien.  

Le Japon souligne que le renforcement des mesures contre le piratage demeure impératif pour favoriser l’expansion du marché mondial. Il insiste sur la nécessité d’une action intergouvernementale rapide pour remédier à ce fléau. Il affirme même que certains de ces sites reversent une partie de leurs recettes publicitaires à des groupes criminels.  

En s’attaquant à cette menace, le pays cherche à protéger ses industries créatives et à garantir une distribution équitable et légale de ses contenus culturels à l’échelle mondiale.  

Pour jouer à des jeux vidéo venant du Japon ou adaptés de manga, rendez-vous sur le site de notre partenaire FuzeForge.  

Avec ETX Daily Up 

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