Longtemps apprécié sur PC et consoles, Dead Cells débarque désormais en série animée sur la plateforme ADN. Cette adaptation résulte d’une collaboration entre le développeur indépendant Motion Twin et le studio Bobbypills. Tout savoir sur les coulisses.
Dead Cells adaptée en séries animées : des bances-annonces à succès
Quelques années après le succès de Dead Cells, Motion Twin décide de surprendre les joueurs avec une bande-annonce en 2D traditionnelle, confiée au studio Bobbypills. Le résultat est un succès, et de nouvelles bandes-annonces de l’adaptation suivent, renforçant l’idée d’explorer davantage l’univers de Dead Cells. Jérémie Bonnouvrier, directeur de production chez Bobbypills, se souvient : « Nous avons pris plaisir à plonger dans l’univers de Dead Cells. Même en une minute, nous avons raconté des histoires. Le public réclamait déjà une série. » Thomas Vasseur, directeur créatif chez Motion Twin, ajoute : « Ces trailers ont suscité un engouement. C’est ainsi que Bobbypills nous a présenté un script. »
Une série qui n’a pas été facile à concevoir
Adapter un jeu roguelite en une série captivante et divertissante n’est pas une tâche facile. Le genre, par nature répétitif, pose un défi de taille. Yannick Castaing, responsable de la production chez Bobbypills, explique : « Comment raconter une histoire autour d’un concept qui se répète à l’infini ? Nos trailers pour Dead Cells ont jeté les bases de l’animation, mais il a fallu repartir de zéro. » Le principal enjeu était de rendre attachant un héros immortel qui cherche à mourir, piégé dans une boucle sans fin. Avec une totale liberté créative, les équipes ont réimaginé certains aspects du programme vidéoludique, comme les boss emblématiques, pour offrir une animation Dead Cells unique et fascinante.
Adapter le célèbre jeu vidéo : le studion Bobbypills se confie sur les coulisses
Le studio Bobbypills a eu carte blanche pour adapter le jeu vidéo Dead Cells, bénéficiant d’une liberté presque totale dans le processus créatif. « Nous avons pu expérimenter sans limite, personne ne nous a freiné », confie Yannick Castaing, en charge de la production. La seule contrainte est venue de la plateforme ADN, qui souhaitait une esthétique inspirée de l’Asie pour s’aligner sur sa ligne éditoriale et respecter le budget.
Avec 70 minutes d’animation à produire, le défi était de taille. Le studio a dû faire des choix audacieux, comme renoncer au compositing pour privilégier l’expressivité des personnages et l’animation. Thomas Vasseur, de Motion Twin, soutient cette approche, préférant que les ressources soient allouées à l’animation plutôt qu’à des détails visuels, assurant ainsi une identité propre à l’animée Dead Cells.
Une animation diffusée sur la plateforme ADN
La série Dead Cells : Immortalis, diffusée sur la plateforme ADN, se distingue par sa propre identité visuelle et narrative. Outre les contraintes budgétaires, l’adaptation en animation a nécessité un délicat équilibre entre fidélité à l’univers du jeu et narration linéaire.
« Dans le jeu, le joueur crée son propre récit, alors que dans une animée, tout doit être clairement exposé pour guider le spectateur », explique Yannick Castaing. La suite raconte l’histoire d’un héros solitaire qui souhaite mourir sans y parvenir, évoluant grâce à un personnage inédit, Laure Esposito. « Nous avons ajouté ce personnage féminin pour enrichir la narration. Laure sert de narratrice, ce qui est essentiel pour un héros amnésique », précise Castaing.
La série explore avec impertinence l’esprit d’un immortel en quête de sens.
Motion Twin veut cibler non seulement les joueurs, mais un public plus large
Dead Cells : Immortalis, une série d’animation pour adultes à l’humour mordant, a su capturer l’essence du jeu tout en développant un ton distinct. Thomas Vasseur explique : « Si Bobbypills s’était contenté de suivre à la lettre le jeu original sans y ajouter sa touche, les fans et les joueurs auraient été déçus. Nous ne voulions pas simplement reproduire le game. »
Cette adaptation vise également un public plus large, même ceux qui n’ont jamais joué. Yannick Castaing souligne une « porosité évidente » entre les deux publics : « Bien que nous n’ayons pas de chiffres précis, nous savons que de nombreux joueurs de Dead Cells regardent l’animation. Nous avons intégré des clins d’œil pour eux. »
La passion pour la japanimation au cœur de la collaboration
La quarantaine d’employés de Bobbypills ayant travaillé sur la série Dead Cells : Immortalis sont pour la plupart des joueurs, ce qui a naturellement influencé le résultat final. Yannick Castaing explique : « Cette connexion se ressent dans le travail. Parfois, nous intégrons directement des éléments de gameplay dans l’animée.
Bien qu’il soit essentiel de s’éloigner des codes stricts du jeu vidéo, nous partageons avec Motion Twin une passion commune pour la japanimation, ce qui transparaît dans l’œuvre. »
En France, où le lien entre jeu vidéo et animation est fort, cette adaptation résonne particulièrement bien. Castaing ajoute : « Nous appartenons à une génération baignée dans ces univers. Si nous, en tant qu’équipe, trouvons cela drôle, il en sera de même pour la communauté des joueurs. »
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Source : Centre National du Cinéma et de l’image animée – www.cnc.fr – Publié le 23 août 2024
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