En tant que parents, on pense que laisser ses petits regarder des vidéos permet de les occuper. Certains croient même que les jeux mobiles sont bénéfiques à leur développement cognitif. Pourtant, prudence ! L’usage des écrans chez les enfants favorise des émotions négatives comme la frustration et la colère.
Usage des écrans chez les enfants : gaming ou streaming, n’en abusez pas !
Avec la démocratisation de l’Internet et des appareils technologiques, l’usage des écrans chez les enfants n’a cessé de croître. Leur utilisation n’a montré aucun signe de ralentissement, c’est même l’inverse.
On pourrait penser que c’est un pas de plus vers l’évolution et pourtant, une étude canadienne a mis en lumière quelques revers de cette tendance sur la régulation émotionnelle des jeunes. En effet, elle parle d’altération significative dans la gestion de la colère et de la frustration, des émotions essentielles au développement psychosocial.
Une exposition précoce aux dispositifs numériques semble notamment perturber les mécanismes d’expression des petits. Ce qui favoriserait des comportements impulsifs et une incapacité à s’adapter à des situations sociales complexes.
Des émotions négatives comme conséquences à une exposition numérique précoce
Récemment publiée dans la revue JAMA Networks, cette étude a mis les mots sur les conséquences préoccupantes de l’usage des écrans chez les enfants à un jeune âge. Surtout les tablettes, ces appareils technologiques ont de sérieux effets sur leur développement émotionnel.
Souvent, on leur considère comme un moyen pratique de les distraire. Les tablettes, fréquemment utilisées par les tout-petits comme une activité solitaire quotidienne, constituent des outils pour les parents cherchant à apaiser leur progéniture.
Pourtant, les résultats de l’enquête indiquent que cette interaction numérique entraîne aisément une augmentation significative des émotions négatives (colère et frustration) à mesure qu’ils grandissent. Bien que ces terminaux mobiles puissent les calmer à court terme, cette approche risque d’entraver la capacité des petits à gérer et à exprimer leurs émotions de manière saine.
Une étude pour mesurer le niveau de frustration et de colère des jeunes connectés
Pour arriver à telles conclusions, les chercheurs ont mené une étude approfondie sur une cohorte de 315 jeunes. Ils ont suivi leur développement émotionnel sur plusieurs années. Dans la foulée, ils ont recueilli les témoignages des parents lorsque leurs petits avaient respectivement 3,5 ans (en 2020), 4,5 ans (en 2021) et 5,5 ans (en 2022).
In fine, les résultats révèlent qu’à l’âge de 3,5 ans, une utilisation de la tablette d’environ 1,15 heure tous les jours est corrélée à une hausse de 22 % des accès de colère et de frustration un an après, c’est-à-dire à 4,5 ans.
Avec l’âge, cette dynamique se prolonge. Pour le cas des petits de 4,5 ans, ils montrent une colère et une frustration plus intense à 5,5 ans. Ces observations suggèrent que les effets négatifs de l’usage des écrans chez les enfants se renforcent avec le temps.
Faire regarder des vidéos aux tout-petits par commodité, la fausse bonne idée
Les experts l’ont maintes fois dit : le numérique à un jeune âge fait plus de mal que de bien. En témoignent les avertissements et les recommandations formulées par la commission instaurée en mai 2024 par Emmanuel Macron. Ceux-ci mettent en lumière les effets délétères de l’usage des écrans chez les enfants dès 3 ans. Malgré cela, de nombreux parents persistent à les faire regarder des vidéos, motivés par un besoin de commodité.
Selon le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), on devrait proscrire tablettes et smartphones en l’absence d’interaction parentale. Le but ? Pour protéger le développement émotionnel des jeunes.
Or, en pratique, on est loin du compte. À ne citer le fait que 45 % des jeunes français s’occupent devant un écran sur le trajet en voiture pendant les vacances d’été. Cela illustre un paradoxe entre les recommandations en vigueur et les habitudes familiales.
Les jeux mobiles, éducatifs peut-être, mais à une certaine mesure
En plus des vidéos sur YouTube, les jeunes passent beaucoup de temps sur des jeux mobiles, éducatifs et ludiques.
Certes, ces applications peuvent favoriser à la fois leur apprentissage et leur développement socio émotionnel. Selon une étude publiée dans le Journal of Child Development, elles ont le potentiel d’améliorer la régulation de leurs émotions en proposant des expériences d’apprentissage interactives. Ces dernières encouragent la persévérance et la résolution de problèmes.
De plus, en jouant à des jeux qui nécessitent collaboration et communication, les petits gamers développent également des compétences sociales essentielles. Cela a le don de réduire les risques d’anxiété et d’augmenter l’estime de soi. Cependant, une utilisation excessive peut entraîner des effets négatifs, comme l’isolement et l’irritabilité.
Parents, limitez les tablettes pour minimiser tout risque de dépendance
Si les adolescents ont de plus en plus conscience des dangers de la surexposition numérique, les plus jeunes, eux, n’ont pas le recul nécessaire pour s’autoréguler. Dès lors, il incombe aux parents d’intervenir en établissant des contrôles et des limites claires à l’usage des écrans chez les enfants.
L’étude menée met un point d’honneur sur l’importance de sensibiliser et d’informer les adultes sur les effets néfastes de l’utilisation précoce des tablettes. Effectivement, ces dispositifs peuvent perturber le développement émotionnel des jeunes. Cela nuit à leur capacité à gérer la colère et la frustration.
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Avec ETX Daily Up