Les écrans au volant sont devenus une menace sérieuse pour la sécurité des automobilistes. Qu’il s’agisse de consulter son smartphone pour passer un appel, envoyer un SMS ou jouer à des jeux vidéo, ces distractions détournent l’attention de la route et augmentent considérablement le risque d’accident.
Les écrans au volant aveuglent les conducteurs : une étude sonne l’alarme
D’après l’étude « Appels, SMS et autres distracteurs : quel impact sur la vigilance au volant ? » publiée par Assurance Prévention, les écrans au volant représentent un danger réel pour la sécurité des conducteurs et de leurs passagers. Basée sur plus de 8.000 km parcourus en simulateur, l’étude a analysé les distances de sécurité, les freinages d’urgence, les écarts de trajectoire et les temps de réaction en présence d’écrans au volant. Bien que le nombre de participants (27) soit restreint, les résultats sont sans équivoque.
L’étude a mesuré le temps passé à utiliser différents distracteurs. Un distracteur désigne tout élément, comme les écrans au volant, qui détourne l’attention et réduit la vigilance du conducteur. Ces distractions impactent leurs prises de décisions et donc leur performance. Les tests incluaient des activités telles que les appels, les SMS, la gestion de la musique ou la configuration du GPS via des écrans au volant. Le téléphone est le seul appareil cumulant les quatre types de distractions (visuelle, cognitive, auditive, physique).
35 secondes de manque d’attention suffisent à dévier de sa trajectoire et mettre des vies en danger
Il en ressort que composer un numéro de téléphone en conduisant demande 35 secondes d’attention cumulée, le regard du conducteur alternant entre la route et les appareils numériques. Or, cela a un impact significatif sur la trajectoire des conducteurs, multipliant par 13 le temps passé à faire des écarts de trajectoire. En conditions normales, les conducteurs font en permanence des micro-corrections de leur trajectoire, mais avec l’usage des écrans au volant, chaque écart a une amplitude plus importante, allant parfois jusqu’au changement de file.
Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), des défauts d’attention ont été relevés chez un conducteur dans 23% des accidents corporels en 2022. Ces défauts d’attention ont ainsi coûté la vie à 431 personnes en France cette même année. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence de sensibiliser les conducteurs aux dangers encourus en utilisant des écrans au volant.
L’usage des smartphones et autres distracteurs en conduisant supprime les réflexes de sécurité
Encore plus inquiétant, l’usage des écrans au volant supprime tous les contrôles de sécurité : rétroviseurs et tableau de bord. En effet, les conducteurs se limitent à des va-et-vient entre l’écran et la route. En cas d’urgence, un conducteur distrait par un écran au volant met plus de 60% de temps à réagir, augmentant considérablement les risques de collision, de sortie de route ou de blessures graves. Le temps de réaction passe de 1,25 seconde en moyenne en situation de conduite normale à 2 secondes avec distracteur.
Un panel représentatif d’automobilistes a été testé sur un simulateur pour avoir ces résultats
Le pôle d’expertise du risque Calyxis d’Assurance Prévention a effectué une étude expérimentale, du 16 au 25 avril 2024, sur des simulateurs de conduite Develter Innovation, auprès d’un échantillon de 27 conducteurs volontaires. Ils sont âgés de 21 à 73 ans, conducteurs et utilisateurs réguliers d‘appareils électroniques sur la route. Chaque participant a été soumis à une évaluation d’une durée de trois heures sur simulateur de conduite. Elle comprend trois scénarios de conduite autoroutière d’une centaine de kilomètres en conditions de trafic dense. Un écran tactile, positionné à droite du volant, servait de source de distraction, dont la fréquence variait d’un scénario à l’autre.
Tesla et les jeux vidéo : quand l’innovation met en péril les vies
Les écrans au volant, bien qu’innovants et pratiques, représentent une menace sérieuse pour la sécurité routière. Tesla, par exemple, a intégré des jeux vidéo dans le tableau de bord de ses véhicules. Cela permet aux conducteurs de jouer même en conduisant. Cette fonctionnalité, bien que divertissante, peut détourner l’attention du conducteur, augmentant ainsi le risque d’accidents. Face aux préoccupations croissantes, Tesla a dû désactiver cette option pour éviter les distractions. Les écrans, qu’ils soient utilisés pour la navigation, la communication ou le divertissement, doivent être manipulés avec prudence. La sécurité des automobilistes dépend de leur capacité à rester concentrés sur la route. Les régulateurs et les constructeurs automobiles doivent collaborer pour garantir que les technologies embarquées ne compromettent pas la sécurité des usagers de la route.
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Avec ETX/DailyUp