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Esport africain : les jeunes Sénégalais sont très actifs au Dakar

Un tournoi esport d’un célèbre jeu de combat dans une salle pleine en Afrique.

Au Sénégal, deux jeunes frères se distinguent dans l’univers des jeux vidéo et de l’esport : Doctor Dexx et Mohamed Salim Sarr - Photographie SEYLLOU / AFP©

Mi-décembre 2022, le tournoi esport « Orange Esport Experience » électrise le Canal Olympia de Dakar. En admiration face aux deux stars des jeux vidéo locaux, Doctox Dexx et Mohamed Salim Sarr, les jeunes Sénégalais rêvent de devenir gamer pro et favoriser l’expansion de cette discipline au pays.

L’Afrique, favorable à l’esport ?

L’Afrique, favorable à l’esport ?

Durant le tournoi esport « Orange Esport Experience » au Dakar, les joueurs disputaient des matchs du célèbre jeu de foot Fifa. Le public pouvait entrer en phase avec 400 challengers inscrits grâce à une retransmission sur écran géant.

Au Sénégal, l’esport est une pratique de plus en plus plébiscitée et qui possède déjà de multiples figures emblématiques. Il s’agit généralement de jeunes joueurs expérimentés ayant les jeux vidéo dans le sang.

Cependant, il n’y a pas que le Sénégal qui soit victime de la frénésie esport en Afrique. Newzoo, leader mondial de l’analyse gaming, indique dans un rapport de 2022 que le nombre des joueurs africains a connu un essor sans précédent. Une tendance notamment favorisée par une meilleure connexion internet, un univers esport plus accessible et une recrudescence de la classe moyenne sur tout le continent.

Des jeunes Sénégalais biberonnés aux jeux vidéo

Lors de la finale du tournoi, ont particulièrement brillé les jeunes Sénégalais  : Doctox Dexx, 26 ans et champion du Sénégal cinq fois et Mohamed Salim Sarr, 19 ans et triple vainqueur du championnat d’Afrique. Ce sont des frères à la réputation toute faite dans l’esport africain et qui sont des habitués de ce genre de compétition virtuelle.

Des deux favoris, l’aîné explique qu’il eut la chance d’être mis dans le bain du ludiciel dès son jeune âge avec la PlayStation et les nouveautés gaming. Ce futur docteur en pharmacie put ainsi affiner sa dextérité à la manette et enchaîner les victoires durant plusieurs années. Une aubaine qui lui permet aujourd’hui de toucher environ 3 millions de francs CFA par an (4.500 euros) en dépit du manque de sponsors dans le milieu. L’esport est pour lui une passion qu’il n’hésite pas à partager avec les jeunes Sénégalais.

Devenir gamer pro : un rêve à portée de main avec les tournois 

Mamoudou Soumaré, cadre du principal club « SOLO Esport », constate que les jeunes joueurs sont de plus en plus nombreux à souhaiter devenir gamer pro. Baba Dioum, co-fondateur de ce club et président de Sengames, rajoute que leurs recrues sont les meilleurs joueurs du pays et sont principalement des salariés prenant part à des tournois internationaux.

Pour Laurent Montillet, directeur délégué de l’Institut français de Dakar, l’esport est une nouvelle pratique qui a besoin d’une meilleure structuration. C’est un secteur très porteur et très prometteur pour les jeunes sénégalais. Cela explique de part et d’autre pourquoi nombreux sont les gamers ciblant les compétitions locales et gratuites. Ces évènements représentent pour ces derniers une bonne occasion de s’entraîner et d’affronter les meilleurs du milieu. 

Vers une expansion de l’univers ludiciel sur le continent

Du point de vue de Mamadou Soumaré, ce brusque intérêt pour l’esport découle des récentes prouesses de l’équipe de foot sénégalaise, les « lions indomptables ». Cette dernière fut notamment sacrée champion d’Afrique et s’est hissée jusqu’aux huitièmes de finales de la Coupe du monde. Dans l’esport et le gaming multijoueur local, le football supplante les autres titres habituels en esport comme les jeux de combat (Mortal Kombat et Street fighter par exemple) ou fps (comme Counter-Strike).

Au-delà du cercle du sport électronique, le Sénégal s’ouvre aussi à la conception de jeux vidéo. Mais pour l’instant, on n’a encore que des concepts s’inspirant plus des mythologies locales que du football africain ou de la lutte. Aux yeux de M. Soumaré, l’établissement d’une fédération est nécessaire pour développer ce secteur de l’industrie du jeu vidéo. C’est sans compter les allocations, les financements et les formations nécessaires pour donner un coup de pouce à la création de start-ups sénégalaises tournées gaming.

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Avec ETX Daily Up

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