L’esport en Arabie saoudite se développe. Le pays a notamment fait un investissement conséquent pour la compétition internationale de jeu vidéo, Gamers8 ; et des milliards pour le développement du sport électronique. Le tout, sur fond de manquements sur les droits de l’homme.
Esport en Arabie saoudite : une envie de développement
L’intérêt pour l’esport en Arabie saoudite est tout frais. En effet, il n’y a pas si longtemps, le nombre d’équipes tournées vers le sport électronique se comptait sur les doigts d’une main. Aujourd’hui, le royaume du pétrole organise et reçoit des compétitions où des sportifs de par le monde s’affrontent lors de matchs de haute volée.
La monarchie du Golfe est certes connue pour son or noir, mais depuis quelques années, l’investissement saoudien veut aussi briller dans d’autres compétitions sportives comme le golf ou la Formule 1.
Gamers8 : rivaliser et se diversifier
L’esport en Arabie Saoudite fait désormais partie de la grande famille du sport électronique. Et qui dit sport, dit équipe et événements sportifs. Aujourd’hui, l’esport en Arabie Saoudite propose son championnat avec le Gamers8 ; une initiative digne des plus grands événements mondiaux. De quoi concurrencer les géants de la discipline comme la Corée du Sud et la Chine.
Mais le sport électronique saoudien ne reçoit pas de championnats par simple amour du jeu ; même si le prince héritier Mohammed ben Salmane est connu pour être un féru de Call of Duty. D’un côté, il y a la popularité de l’esport en Arabie Saoudite dans un pays où les jeunes saoudiens de moins de 35 ans composent la moitié de la population.
De l’autre, la promotion de l’esport en Arabie Saodite s’inscrit entièrement dans la volonté du royaume à freiner sa dépendance économique avec la source d’énergie fossile.
Un investissement réel dans le sport électronique
Financièrement, l’e-sport saoudien n’a plus rien à envier à l’équipe occidentale. En effet, les tournois et les joueurs professionnels profitent désormais de l’un des plus grands sponsors des tournois de sport électronique du monde.
Déployant tous ses efforts pour la discipline (désormais sportive), le royaume saoudien a réalisé un investissement de 1,5 milliard de dollars, à part les millions de dollars en guise de dotation pour la compétition internationale de jeu vidéo et les tournois qui se sont déroulés dans le pays.
Le milliard et demi, lui, a servi à mettre sur pied une structure pour l’esport en Arabie Saoudite.
La structure pour la discipline virtuelle
Comme dans tous les sports, les athlètes (les gamers) ont besoin d’une certaine structure pour toujours être prêts pour la compétition internationale de jeu vidéo. Le tout jeune esport en Arabie saoudite profite de l’expertise jeux-vidéo de pontes occidentaux depuis le rachat de la ligue allemande ESL et de plate-forme britannique FACEIT par Savvy Gaming Group.
Et pour une préparation digne de championnats du monde, l’esport en Arabie Saoudite a mis en place une vraie stratégie compétitive avec plus de 30 000 emplois liés au gaming à pourvoir et la sortie d’une trentaine de jeux locaux pour 2030. En bref, hormis la participation et l’organisation de compétitions d’esports, c’est la mise en place d’une industrie du jeu forte et compétitive qui se prépare.
Les droits de l’homme floutés ?
Entre le très médiatisé assassinat du journaliste saoudien, les conditions des femmes saoudiennes, les accusations de torture, et autre non-respect des droits de l’homme, il semble difficile pour l’esport en Arabie saoudite de se défaire de l’image que la communauté internationale a sur le pays. Notamment du point de vue occidental. En tout cas, c’est ce que le chercheur Jason Delestre a déduit.
Néanmoins, Vlad Marinescu, le président de La Fédération internationale d’esports semble ne voir aucune tentative de travail sur image quant à l’investissement émanant du pays du pétrole.
Et ce sont les dires de l’expert de l’Université de Siegen en Allemagne, Tobias Scholz, qui pourraient compléter les suites de réaction sur la place de ce pays du Moyen-Orient. Pour lui, malgré les droits humains qui ne sont pas raccord avec la vision occidentale, l’e-sport est assez « souple ». D’autant plus que, selon lui, l’univers du sport électronique a besoin de l’apport financier saoudien.
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Avec AFP