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Fight Back : un jeu apprenant aux femmes les bases de l’autodéfense 

Une jeune femme en train de donner des coups dans le vide dans le jeu en VR Fight back.

L’objectif principal de Fight back est d’apprendre aux femmes à surmonter leur peur et leur tabou de la violence physique - Photography AGNES COUDURIER / AFPTV / COVEN / FRANCE TÉLÉVISIONS / AFP©

Fight Back est un jeu en réalité virtuelle qui prône l’« empowerment ». C’est un titre destiné à l’encouragement des femmes victimes de violence physiques. Il amuse tout en inculquant les bases de l’autodéfense. Grâce à leur mémoire musculaire, le corps des gamers assimile les mouvements.  

Fight Back : un exercice de combat vidéoludique destiné aux femmes !  

Le jeu en réalité virtuelle « Fight back » représente le fruit de la passion de la cinéaste Céline Tricart pour l’émancipation féminine ou « l’empowerment ». Il est sorti le 8 mars partout dans le monde, symboliquement durant la journée internationale de la femme. Son concept ? Il apprend aux femmes à dépasser leurs peurs et à faire fi du tabou de la violence physique.  

Au graphisme très poétique, Fight back s’adresse surtout aux joueuses débutantes qu’aguerries. Elle se base sur des mouvements d’autodéfense mis en scène par des séries d’attaques de plus en plus difficiles à contrer.  

Ce jeu en réalité virtuelle exploite une technologie de détection des mains qui, dans le titre, apparaissent comme gantées d’or. Mettant la femme au cœur de tout, les voix des récits furent uniquement représentées par des interprètes féminines, à savoir Adèle Haenel, Camélia Jordana et Aïssa Maïga. 

Un jeu en réalité virtuelle qui enseigne l’autodéfense 

Dans Fight back, une petite voix guide le gamer afin de l’encourager dans sa quête et lui enseigner des gestes précis. C’est un jeu en réalité virtuelle qui apprend de bases réelles de l’autodéfense : doubles crochets du droit et du gauche pour mener une attaque, deux poings croisés contre la poitrine pour se protéger, etc.  

Dans le monde virtuel de Fight back, la joueuse se tient sur une petite plateforme perchée dans un espace stellaire. Elle sera alors encerclée d’une horde de monstres ruisselants de flammes et devra rassembler tout son courage pour les combattre à coups de poing. Mais, quelle que soit l’issue des combats, il n’y a pas de « game over » dans ce jeu, mais seulement des leçons et des conseils positifs.  

Mais surtout, on a des incarnations de combattantes du passé et du présent racontant leur histoire à chaque fin d’affrontement. On a par exemple les « karaté grannies » africaines qui s’adonnent aux arts martiaux pour se défendre des violeurs.  

La mémoire musculaire comme levier d’apprentissage

À travers les gestes corporels, la réalité virtuelle peut induire à une mémoire musculaire permettant de dépasser les injonctions obligeant la femme à ne pas résister physiquement. Fight back vise à encourager les femmes à s’intéresser un peu plus sur l’autodéfense et surtout à oser dire non. Il ne s’agit pas d’un jeu vidéo pour se défouler, mais carrément pour se sentir puissante et confiante.  

Parmi les objectifs fixés, c’est de diffuser ce jeu à travers diverses associations de protection des femmes afin de les pousser à s’inscrire à de vraies formations d’autodéfense. 

À la « Mostra de Venise » tenue en septembre 2022, 150 femmes ont testé le jeu. À travers leurs coups dans le vide, certaines ont parfois fondu en larmes parce qu’elles ont compris qu’elles pouvaient se battre. D’autres ont crié d’angoisse à cause de leur traumatisme personnel.  

Plus un encouragement qu’une épreuve gaming 

L’idée du jeu en VR Fight Back est née en 2017 quand Céline Tricart rejoint l’Irak pour tourner un documentaire sur les femmes yézidies violées par Daech (acronyme de l’organisation jihadiste Etat islamique en arabe). Elle y constate que se battre les aide à surmonter leur traumatisme.  

Certaines de ces femmes libérées par l’art du combat ont même intégré l’armée irakienne pour renverser Daech. Elle affirme que celles qui se sont engagées pour l’armée, se sont remises plus vite de leur trauma que celles qui sont restées dans les camps. Cela lui a donné l’illumination sur Fight back, un jeu orienté sur l’autodéfense.  

Un projet qui prit vie grâce au groupe public France Télévisions et le Centre national du cinéma. Ce jeu est disponible en trois langues et est téléchargeable gratuitement sur l’App Lab de Meta (Facebook). 

Public féminin : de plus en plus intéressé par les jeux vidéo 

Les jeux vidéo ont longtemps été perçus comme un passetemps masculin. Mais au fil des années, de plus en plus de femmes se sont intéressées au ludiciel. Les développeurs de jeux vidéo ont commencé à prendre en compte cette audience grandissante en créant des jeux qui s’adressent spécifiquement aux femmes.  

Ces jeux peuvent se concentrer sur des thèmes comme la mode, la cuisine ou les relations. Cependant, il existe également des jeux d’aventure et d’action qui sont destinés à un public féminin. Les jeux destinés aux femmes sont souvent caractérisés par des personnages forts et indépendants. Ils sont aussi représentés par des histoires captivantes qui mettent en avant l’expérience féminine. Ces titres spécifiques permettent aux femmes de s’immerger dans des mondes imaginaires, de se divertir et de se connecter avec d’autres joueurs qui partagent les mêmes intérêts. 

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Avec ETX Daily Up 

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