Longtemps mal vus dans le monde de travail, les jeux vidéo y ont désormais bonne grâce. Selon une étude, être un gamer offre désormais plus de chances de décrocher un emploi. Pour les recruteurs, il s’agit d’un critère de sélection dans les CV donnant une nette idée des compétences du candidat.
Être gamer : un atout pour décrocher un emploi
Savez-vous qu’aujourd’hui, la pratique de jeux vidéo représente un sérieux atout pour décrocher un emploi ? C’est du moins ce qu’avance une étude de Censuswide réalisée pour le compte de YouTube.
Celle-ci fut menée auprès de 5 525 individus de la génération Z dans différents pays : Royaume-Uni, Espagne, France, Émirats arabes unis et Arabie saoudite. L’échantillon ayant participé à l’étude était âgé de 16 à 26 ans et incluait 1 909 recruteurs (dont 1 500 de nationalité française, anglaise et espagnole ainsi que 400 venant des pays arabes concernés).
Comme résultats, 59% des recruteurs interrogés affirment privilégier les candidats « gamer ». 56% des chargés de recrutement français avouent même être inéluctablement captivés par les postulants illustrant leurs compétences à travers leurs loisirs. Et la pratique gaming en fait partie.
Les jeux vidéo : un critère de « profilage » pour les recruteurs
En quoi est-ce que la pratique de jeux vidéo peut-il donc aider à obtenir un emploi ?
Aux yeux des entreprises qui recrutent, le gaming représente un moyen de développement des compétences et de certaines habiletés. Selon les chasseurs de têtes, ce loisir permet de développer les talents stratégiques à 46%, les capacités à résoudre les problèmes et à surmonter les obstacles à 28%, l’aptitude à garder son sang-froid sous la pression à 28 % et les compétences en communication à 47%.
Du côté des gamers, ils avouent trouver plusieurs bénéfices personnels au ludiciel. Pour 60 % d’entre eux, échanger avec d’autres joueurs sur des plateformes dédiées comme YouTube a donné un sérieux coup de pouce à leur confiance en soi. 47 % des jeunes sondés de 18 à 26 ans disent avoir eu plus d’assurance lorsqu’ils étaient confrontés à des difficultés professionnelles grâce à leur passion pour le ludiciel. Cette capacité à réagir avec confiance demeure une qualité rare que les recruteurs apprécient et recherchent.
Le vidéoludique : un univers pour développer des compétences
Selon Mat Barr, maitre de conférences et professeur associé à l’université de Glasgow, les contenus gaming (gameplay ou streams) partagés sur les plateformes médias comme YouTube permettent aux recruteurs d’appréhender la manière dont les joueurs pros ou les gamers lambdas résolvent les problèmes. Ils leur montrent comment ceux-ci gèrent la pression au fil du jeu.
Pour cet auteur du livre « Graduate Skills and Game-Based Learning », ces contenus sont utiles aux entreprises proposant un emploi. Ils les aident à comprendre comment un gamer acquiert de nouvelles aptitudes. Ils leur exposent la manière dont il développe de nouvelles stratégies pour passer un niveau de jeu. Cela donne aux recruteurs des pistes non négligeables sur les compétences utiles au développement de l’activité de leur société.
De manière générale, les jeux vidéo aptes à travailler les facultés prisées par les recruteurs demeurent les RTS (jeux de stratégie en temps réel) et les MOBA (les jeux d’arènes de combat en ligne multijoueurs).
Un atout qui s’inscrit encore timidement sur les CV
Bien que les jeux vidéo aient de plus en plus bonne grâce dans le monde professionnel, les jeunes de la génération Z ne sont pas tous aussi enclins à parler de ce centre d’intérêt dans leur CV.
Même si c’est un précieux atout pour décrocher un emploi, seulement 30% d’entre eux ont admis être fans de jeux vidéo dans leur CV ou lors d’un entretien d’embauche, d’après les résultats de l’étude.
Cela dit, les recruteurs français ont observé une tendance opposée. 67% d’entre eux ont déclaré que les jeunes de moins de 25 ans se font de plus en plus nombreux à mentionner les jeux vidéo parmi leurs loisirs fétiches. C’est une pratique courante depuis ces cinq dernières années en Hexagone.
Exit le stéréotype du joueur asocial et immature !
Auparavant, certains recruteurs considéraient les jeux vidéo comme une activité non productive ou infantile. Ils pensaient qu’elle ne correspondait pas aux valeurs de l’entreprise ou aux compétences recherchées pour tel ou tel emploi. De plus, des stéréotypes négatifs peuvent être associés à cette pratique. On dénote l’idée que les joueurs de jeux vidéo sont paresseux ou asociaux.
Cependant, cette perception est en train de changer. Les jeux vidéo sont de plus en plus reconnus pour leur potentiel éducatif. Ils sont davantage considérés pour leur capacité à développer des compétences utiles comme la résolution de problèmes et la collaboration. C’est sans compter leur pertinence pour certains postes tels que les métiers de l’informatique ou de la création de contenus numériques.
D’autres actualités sur les jeux vidéo vous attendent sur notre page. Pour n’en rater aucune, suivez-nous sur notre page Instagram.
Avec ETX Daily Up