Souvent diabolisés pour leur soi-disant impact cognitif, les jeux vidéo peuvent tout de même être bénéfiques au cerveau des jeunes gamers. Selon une récente étude, ils seraient même favorables au développement de l’enfants et seraient sans effet sur sa santé mentale.
Une étude portée sur le développement de l’enfant gamer
Vraisemblablement, les jeunes gamers ont de meilleures performances cognitives en matière de motricité et de mémorisation par rapport aux non-gamers. C’est du moins ce qu’a prouvé une récente étude en neurosciences menée dans le courant de l’année 2022. Celle-ci est centrée sur la pratique de jeux vidéos et le développement de l’enfant qui en découle. L’analyse instiguée par le professeur Bader Chaarani de l’Université du Vermont fut éditée dans la revue médicale JAMA.
Impact cognitif des jeux vidéo sur la population infantile : les bases d’analyse
Pour cette étude orientée jeux vidéo, le professeur a pris en compte les résultats d’une vieille étude sortie en 2018 portant sur le développement de l’enfant et de l’adolescent sur le plan cognitif. Il couple à cela une enquête comparative menée auprès de plus de 2 000 jeunes américains âgés de 9 à 10 ans. Celle-ci consistait à leur faire passer une série de tests cognitifs tout en observant leur activité de cognition avec un scanner cérébral. Cela avait pour but d’obtenir une preuve scientifique de l’impact des jeux vidéo sur le développement de l’enfant et sur leurs capacités cognitives.
Dès lors, deux groupes d’étude ont été créés à cet effet : un premier lot regroupant des gamers jouant plus de 3 heures par jour et un autre qui ne consomment pas du ludiciel.
Les résultats : comment les produits vidéoludiques influent-ils sur le cerveau des jeunes joueurs ?
Le groupe des « gamers » avait présenté de résultats plus probants aux tests par rapport au groupe des « non-gamers ». C’est ce qui découle des évaluations. L’examinateur a pu observer un meilleur travail cognitif et un meilleur développement de l’enfant “joueur” en matière de mémoire, d’habileté et de traitement de l’information. Ce lot avait aussi une stimulation cérébrale plus importante au niveau des régions ou lobes du cerveau humain associées au visuel et à l’attention.
Selon l’auteur de l’étude, ces conclusions coïncident avec d’autres analyses suggérant l’hypothèse que la pratique de jeux vidéo sur longue durée joue sur le développement de l’enfant et son intellectuel par amélioration de leur fonctionnement cognitif, de leurs habiletés et de leurs capacités de mémoire de travail. Sans influer sur la santé mentale, les jeux contribuent à la compréhension rapide et à mieux orienter l’attention.
Une différence de capacités manifeste, mais pas sur la santé mentale
À parler de développement de l’enfant, l’écart de performances cognitives et des fonctions exécutives entre les joueurs et les non-gamers restent inexplicables malgré cette étude. Kirk Welker, un neuro-radiologue de la clinique Mayo aux États-Unis, souligne que le monde des sciences cognitives manque encore de connaissances et de données sur le sujet ludiciel pour pouvoir y donner une explication tangible et logique. La problématique réside dans des questions de causalité, le possible impact des styles de jeux et l’influence de biais dans un contexte de test.
En effet, l’étude faite a omis de considérer le type de jeux auxquels les gamers s’adonnent en général. Et bien que des différences de facultés d’apprentissages et d’adaptation au niveau des fonctions cognitives aient été notables en matière de développement de l’enfant, il en est autre pour la santé mentale. Souvent décriés pour être source de troubles comportementaux, les jeux vidéo ne présentent effectivement aucun impact en termes de psychologie. L’enquête n’a clairement démontré aucune distinction significative entre les jeunes joueurs et non-joueurs à ce niveau.
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Avec ETX Daily Up