Qui aurait cru que l’amour pouvait se louer ? En Chine, une nouvelle tendance voit le jour pour les jeunes femmes : la location d’un petit ami virtuel, souvent incarnés par des personnages de jeux vidéo. Un phénomène qui interroge sur notre rapport aux relations amoureuses à l’ère du numérique.
Petit ami virtuel en location : le business inattendu de Xu Yunting
Xu Yunting, une jeune Shanghaïenne de 18 ans, a trouvé une manière originale de se faire de l’argent de poche : elle se loue en tant que petit ami virtuel. Grâce à un talent certain pour le cosplay, elle incarne des personnages masculins de jeux vidéo adulés par un public féminin. En se glissant dans la peau de « Jesse », un personnage emblématique du jeu « Light and night », elle offre à ses fans une expérience immersive unique, leur permettant de vivre une histoire d’amour virtuelle des plus réalistes. Cette pratique, de plus en plus répandue à Shanghai, témoigne de l’évolution des relations amoureuses à l’ère du numérique, où les frontières entre le réel et le virtuel s’estompent.
Créer des liens émotionnels avec les personnages de jeux vidéo intéresse le public féminin
En Chine, cette nouvelle tendance, née de la rencontre entre le monde du jeu vidéo et celui du cosplay, répond à un besoin croissant de connexion et d’émotions fortes. Les jeunes femmes, fascinées par le réalisme des personnages de ces jeux vidéo, voient en ce petit ami virtuel une échappatoire et une source de réconfort. Au lieu de rechercher une relation amoureuse traditionnelle, de plus en plus de personnes se tournent vers la location de petit ami virtuel. Ces personnages animés, souvent hyper-personnalisables, offrent une expérience relationnelle unique et sans les contraintes du monde réel. Les liens créés avec ces compagnons digitaux peuvent être très forts, poussant certains à chercher à les incarner physiquement. Les rendez-vous avec ces « petits amis virtuels » sont devenus une tendance, offrant une échappatoire et la possibilité de vivre des histoires d’amour idéalisées.
Un espace où les jeunes femmes se sentent écoutées et valorisées
Le personnage “véhicule des émotions”, ce qui est primordial pour les clients, explique Tian Qian, professeur de psychologie à l’université de Fudan. C’est un “soutien émotionnel” grâce au petit ami virtuel. “Il n’y a pas de conflit dans cette relation. Je n’ai qu’à payer et je peux confier mes sentiments à mon petit ami virtuel”, résume la professeure de 40 ans, lors d’une interview dans son bureau.
Ces rendez-vous “cosplay” permettent aux femmes “d’avoir leur voix pleinement respectée par le sexe opposé”, affirme Zhou Zixing, une autre universitaire, en parlant des interactions avec un petit ami virtuel.
Pendant l’atelier de décoration de gâteaux, Feng Xinyu regarde avec affection son petit ami virtuel d’un jour saupoudrer du sucre glacé sur une génoise. Comme un véritable gentleman, Jesse, son petit ami virtuel, l’aide ensuite à enlever son tablier avec délicatesse.
En Chine, cette pratique pousse les clientes à rechercher des hommes réels de qualité
“Ces personnages de jeux vidéo sont tous des hommes de qualité”, affirme Xu Yunting, qui incarne Jesse, un petit ami virtuel. Grâce à ces rendez-vous, “les clientes augmentent leurs attentes envers les hommes réels et seront moins enclines à se contenter d’hommes médiocres”, explique la jeune cosplayeuse.
Sa mère, Fang Xiuqing, admet avoir été initialement surprise par l’activité de sa fille avec un petit ami virtuel. Cependant, elle a pris du recul et voit maintenant les choses avec philosophie. “Ce n’est pas un travail mais plutôt un loisir”, souligne-t-elle. “(Ma fille) en tire du plaisir et elle apporte de la joie aux autres” grâce à son petit ami virtuel.
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Avec ETX/DailyUp
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