A l’ère de l’hyperconnexion, nos smartphones exercent un pouvoir d’attraction irrésistible, donnant naissance au phénomène du « phubbing ». Ce comportement est marqué par une attention excessive portée aux réseaux sociaux, à la messagerie et même aux jeux vidéo au détriment de nos relations sociales.
Attention au phubbing, ou l’art de délaisser l’humain pour le virtuel !
Vous dînez en famille, engagés dans une conversation animée, lorsque soudainement, le bourdonnement d’une notification attire votre attention. Instinctivement, vous saisissez votre smartphone, le regard fixé sur l’écran, absorbé par les messages, les publications ou les jeux vidéo. Après quelques instants, vous relevez la tête, un brin gêné, pour retrouver le fil de la discussion. Loin d’être anecdotique, ce geste banal reflète l’emprise croissante du phubbing.
Le phubbing, un terme né de la contraction des mots anglais « phone » et « snubbing » (snober), désigne l’acte de privilégier son smartphone au détriment des interactions humaines en face à face. Apparu en 2012, le phubbing s’est imposé comme une réalité bien ancrée dans nos sociétés, une conséquence directe de l’omniprésence des smartphones dans nos vies.
Une mauvaise habitude qui impacte nos relations personnelles
Selon des études, un adulte passe en moyenne 3 heures et 15 minutes par jour sur son smartphone, et le consulte près de 60 fois dans la journée. Ces chiffres alarmants illustrent la place prépondérante que ces appareils occupent dans notre quotidien, au risque de perturber nos interactions sociales. Le phubbing peut avoir des effets néfastes sur nos relations, générant des sentiments de frustration, de déception et d’isolement chez ceux qui se sentent ignorés. Il peut également nuire à la qualité de nos conversations, en limitant l’attention que nous portons à nos interlocuteurs et en entravant l’écoute active.
Prendre conscience du phénomène du phubbing et de ses effets néfastes est la première étape pour y remédier. Il est important de se fixer des limites et de s’engager à réduire le temps passé sur nos smartphones, notamment en présence d’autres personnes. Il est également important de privilégier une communication en face-à-face et de créer des moments sans écran pour se connecter avec nos proches.
Une étude démontre l’impact de l’emprise du smartphone sur la vie de couple
L’étude, menée par le professeur Yasin Rofcanin et publiée dans le Journal of Occupational and Organizational Psychology, révèle que cette pratique affaiblit les liens entre les partenaires. En effet, absorber son téléphone plutôt que d’être attentif à son conjoint entrave la communication et la capacité à résoudre les problèmes quotidiens.
Le problème ne réside pas uniquement dans la durée d’utilisation du téléphone, mais aussi dans la manière dont il est utilisé. L’étude montre qu’un quart des participants consultaient déjà leurs notifications dès le réveil, avant même d’adresser un mot à leur partenaire. Ce comportement envoie un message clair : l’appareil électronique est prioritaire à la relation. Délaissé par l’écran de son partenaire, le conjoint peut ressentir un sentiment de solitude, d’incompréhension et même de jalousie. Il peut également nuire à la qualité des interactions et des moments partagés, créant un climat de tension et d’éloignement.
Productivité freinée, concentration perdue : un obstacle à la progression de carrière
L’omniprésence des smartphones dans la vie quotidienne brouille également les frontières entre vie privée et vie professionnelle. Le phubbing peut ainsi perturber l’équilibre entre les responsabilités familiales et professionnelles des couples, créant une source de tension supplémentaire.
Des études menées par Yasin Rofcanin et son équipe ont révélé que les femmes dont les partenaires adoptent le phubbing au sein du foyer observent une baisse de leur créativité professionnelle. Elles s’investissent moins dans le « job crafting », c’est-à-dire l’adaptation de leur travail à leurs aspirations et besoins personnels. Ce phénomène s’explique par le fait que le phubbing perturbe la dynamique relationnelle et diminue le soutien émotionnel au sein du couple.
Accros aux jeux vidéo : attention de ne pas délaisser votre entourage au profit de votre écran !
Vous aimez vous plonger dans des mondes virtuels et enchaîner les parties endiablées ? Attention à ne pas négliger votre vie réelle pour autant ! Imaginez votre partenaire patientant sagement pendant que vous terminez votre énième quête, ou vos amis lassés de vous attendre pendant que vous enchaînez les parties en ligne. Le phubbing crée un fossé entre vous et vos proches, nourrissant un sentiment de frustration et d’incompréhension.
Pourtant, il est possible de concilier passion du jeu vidéo et vie sociale épanouissante. Parlez avec vos proches, proposez-leur de vous rejoindre dans vos jeux, soyez présents quand vous êtes avec eux et créez des zones sans écran. N’oubliez pas : le jeu vidéo est un plaisir, pas un mur entre vous et vos amis ou votre famille. Trouvez l’équilibre et profitez de la vie!
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Avec ETX/DailyUp