La réappropriation de la ville par les enfants, c’est bien plus qu’une simple alternative aux écrans. C’est une véritable révolution pour leur développement ! En remplaçant les jeux vidéo et les réseaux sociaux par des activités en plein air, nous favorisons leur créativité, leur socialisation et leur bien-être physique.
Réappropriation de la ville : la solution pour lutter contre la sédentarité numérique ?
Et si la solution pour limiter le temps passé par les enfants devant les écrans résidait dans une réappropriation de la ville ? Cette idée, qui prône des villes conçues pour les enfants, gagne du terrain depuis quelques années. Pourtant, si les municipalités ont commencé à s’emparer de cette notion, les initiatives restent encore trop timides.
Tant que les espaces urbains ne seront pas devenues des terrains de jeu à part entière, les recommandations visant à réduire l’exposition des enfants aux écrans resteront lettre morte », met en garde le psychiatre reconnu Serge Tisseron. Pour lui, il est urgent de multiplier les espaces dédiés au jeu libre, d’ouvrir les écoles le week-end et de transformer les lieux publics en de véritables oasis de loisirs.
Plus d’espaces dédiés aux petits : les recommandations du rapport sur les écrans
Le rapport sur les écrans, remis au Président de la République, va dans le même sens : il plaide pour une réappropriation de la ville par les enfants, en proposant de le « peupler » d’alternatives ludiques et créatives. L’objectif ? Sortir les enfants de chez eux et leur offrir des espaces où ils pourront s’amuser, explorer et socialiser, loin des écrans.
Pour y parvenir, la commission écrans préconise de nombreuses mesures : aménager des aires de jeux dans tous les lieux publics, créer des espaces dédiés aux enfants dans les transports en commun, et plus globalement, transformer la ville en un immense terrain de jeu. En somme, il s’agit de redonner aux enfants leur place au sein de la société et de leur permettre de vivre une enfance plus active et plus épanouie. Enrayer la sédentarisation numérique des enfants et les inciter à renouer avec les jeux et les interactions sociales : tel est l’enjeu. Depuis plusieurs décennies, l’essor des nouvelles technologies a progressivement éloigné les enfants des espaces publics, les confinant dans un univers virtuel.
Des ludothèques aux rues piétonnes : nous devons tout faire pour inciter les enfants à sortir
La généralisation des smartphones et d’Internet a rendu la présence physique de moins en moins nécessaire pour jouer ou socialiser », explique Clément Rivière, sociologue. Les écrans ont créé une nouvelle génération d’enfants cloîtrés dans leur univers virtuel. Face à ce constat alarmant, de nombreuses villes ont décidé de contre-attaquer. En adoptant une approche plus ludique et plus adaptée aux besoins des enfants, elles cherchent à les inciter à sortir de chez eux et à redécouvrir les plaisirs de la ville.
« Il y a une vraie demande des familles, et nous essayons d’y répondre au mieux », souligne Céline Hervieu, conseillère à la mairie de Paris. Pour cela, les initiatives sont multiples : ludothèques mobiles, ouverture des cours de récréation le week-end, création de rues piétonnes autour des écoles… L’objectif ? Offrir à chaque enfant la possibilité de jouer et de se divertir à proximité de chez lui, et ainsi favoriser une véritable réappropriation de l’espace public.
Les espaces restreints dans les bâtiments peuvent être aménagés pour offrir des cours de récréation
Ces initiatives, qui visent à transformer la métropole en un immense terrain de jeu pour les enfants, sont un premier pas dans la bonne direction », se réjouit Madeleine Masse, architecte-urbaniste. Loin de se limiter aux parcs, les cours d’immeubles de bureaux et les espaces publics représentent un champ de possibles infini pour inventer de nouveaux terrains de jeu pour les enfants.
Cette analyse est partagée par l’UNICEF, qui depuis plus de vingt ans milite pour la réappropriation de la ville en version plus accueillante pour les enfants. Si le nombre de villes engagées dans cette démarche a considérablement augmenté, il reste encore beaucoup à faire pour que tous les enfants puissent bénéficier d’un environnement urbain adapté à leurs besoins. « Il est crucial de dépasser la vision de l’enfant comme simple passant en ville, » déclare Aurélie Calaforra de l’UNICEF. Le bien-être et le développement des enfants devraient guider nos décisions en matière d’urbanisme.
Quelle stratégie pour faire le poids face à la concurrence des jeux vidéo et des réseaux sociaux ?
La conception d’aires de jeux requiert une approche globale qui dépasse le simple ajout d’équipements ludiques. Pour concevoir des lieux réellement attractifs et adaptés aux besoins des enfants, il est nécessaire de remettre en question les méthodes traditionnelles de conception urbaine. Face à la concurrence de plus en plus forte des réseaux sociaux et des jeux vidéo, il est impératif de proposer des alternatives séduisantes et innovantes. Une approche linéaire et standardisée ne permet pas de prendre en compte la diversité des usages et des attentes des enfants ni de répondre à leur besoin d’expériences immersives et stimulantes. Il est essentiel de privilégier une démarche participative, en impliquant dès le départ les futurs utilisateurs, les habitants du quartier et les professionnels de l’enfance. Cette approche permettra de mieux comprendre les enjeux locaux et de co-construire des projets plus pertinents et durables.
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Avec ETX/DailyUp
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