Temps passé sur jeux vidéo : un impact moindre sur la santé mentale 

Les gamers adultes sont parfaitement sains d’esprit en dépit d’un temps passé sur jeux vidéo excessif.
D’après des recherches, le temps passé sur jeux vidéo est loin de perturber la santé mentale comme on pourrait le croire - Photographie Monkey Business Images / Shutterstock©

Qui disait que le temps passé sur jeux vidéo avait un impact négatif sur la santé mentale ? Une étude menée auprès de gamers adultes prouve le contraire. Passer des heures à jouer est loin d’être une source d’anxiété. Cela a même ses bénéfices inversement au contenu qui altère la cognition des enfants. 

Temps passé sur jeux vidéo : en abuser n’est pas aussi néfaste qu’on pourrait le croire 

Les titres gaming, souvent vilipendés pour leur présumé impact néfaste sur la santé mentale, ont longtemps suscité des débats animés. Certains discours alarmistes mettent en garde contre les dangers qu’ils représentent. Pourtant, une étude récente de l’Université d’Oxford apporte un éclairage nouveau sur cette question controversée, surtout sur le temps passé sur jeux vidéo.  

Contrairement aux idées reçues, y jouer est loin d’exercer un effet aussi délétère sur le bien-être mental des gamers adultes, et ce, même en cas de pratique intensive.  

Ces recherches nuancent ainsi les jugements hâtifs sur le ludiciel et suggèrent que d’autres facteurs pourraient influencer davantage le bien-être psychologique. Dès lors, plutôt que de diaboliser ces loisirs numériques, il convient de les aborder avec discernement et de considérer les bénéfices potentiels qu’ils peuvent apporter, tels que le développement de compétences cognitives et sociales. 

Une étude détaillant les effets d’une pratique gaming intensive sur la santé mentale 

Une récente étude de l’Université d’Oxford vient apporter un regard nouveau sur les effets de la pratique gaming sur la santé mentale. Détaillées dans la revue Psychological Medicine, les recherches menées se penchent sur l’impact d’un temps passé sur jeux vidéo exagérément long. Il en est sorti que cela n’a pas d’influence significative sur le bien-être des joueurs adultes.  

Pour tirer de telles conclusions, les chercheurs se sont basés sur un panel de 414 joueurs américains et anglais pendant douze semaines. Ils ont recueilli 2036 enquêtes pour mesurer leur temps passé sur jeux vidéo, principalement sur Xbox. De plus, ils ont évalué leur bien-être psychologique via des questionnaires détaillés.  

Aucune corrélation entre la durée de jeu et anxiété, stress ou encore dépression 

Les résultats de l’étude indiquent clairement qu’il n’existe pas de lien entre le temps passé sur jeux vidéo et une amplification des signes de dépression, d’anxiété ou de stress. Comme le précise le rapport, ces observations étayent les nombreuses preuves comme quoi passer des heures à jouer est loin d’être un facteur incriminable pour le bien-être psychologique. Il faudrait plutôt envisager d’autres pistes comme le contexte et la qualité du titre gaming.  

Des recherches antérieures avaient exploré ce lien entre ludiciel et santé mentale sans parvenir à des conclusions définitives. Certains suggéraient que l’excès de jeu avait un lien probable avec des problèmes d’anxiété, voire de dépression, tandis que d’autres ne sont pas parvenus à de telles conclusions. L’étude de l’Université d’Oxford incite ainsi à reconsidérer les présupposés courants et à approfondir la compréhension des réels impacts psychologiques du ludiciel. 

Ludiciel : plus de bénéfices pour le bien-être psychologique que de préjudices 

Selon certaines études, le gaming représente bien plus qu’un simple divertissement en offrant aux joueurs un moyen cathartique de faire face au stress. Effectivement, le temps passé sur jeux vidéo constitue un excellent moyen de se ressourcer ou de combattre le stress du quotidien. Il aide à « racheter » des occasions manquées ou gâchées. Pour certains, cela satisfait des besoins psychologiques de la vie de tous les jours. Parfois, il contribue même au développement psychologique personnel et augmente la résilience des joueurs.  

En effet, le ludiciel présente bien des avantages. Il peut servir de mécanisme de gestion du stress. Il peut aider à trouver un équilibre émotionnel et à explorer des aspects de son identité et de sa capacité à surmonter les défis. Ces perspectives enrichissent notre compréhension des bénéfices potentiels du gaming au-delà de sa simple perception comme une activité de loisir.  

Contenu vidéoludique : gare à leur impact sur le développement des enfants ! 

Selon certaines études, c’est au contenu des titres gaming qu’il faut faire attention. Bien plus que le temps passé sur jeux vidéo, cela peut avoir des effets néfastes sur le développement des enfants.  

Les recherches menées suggèrent que la nature des titres gaming est davantage déterminante chez les jeunes, que leurs effets soient positifs ou négatifs. La durée de jeu, en soi, importe peu, affirment les chercheurs de cette étude. En d’autres termes, ce n’est pas tant les heures consumées devant l’écran qui influent sur les résultats, mais plutôt ce que les enfants vivent et apprennent à travers le ludiciel.  

En fonction du contenu et de la manière dont il est utilisé, les titres vidéoludiques peuvent servir d’outils éducatifs, favorisant la résolution de problèmes, la créativité et même le développement social.  

Conclusion : passer des heures à jouer n’est pas préjudiciable aux gamers adultes

In fine, les conclusions de l’étude contredisent fermement l’idée selon laquelle augmenter le temps passé sur jeux vidéo chez les gamers adultes peut avoir un effet notable sur leur bien-être. Selon les résultats, des variations allant jusqu’à 4 à 5 heures supplémentaires de jeu par jour, sur des périodes allant d’un jour à deux semaines, n’induisent nullement des changements significatifs dans le bien-être général de cette catégorie de joueurs.  

Ce constat nous conduit à affirmer que, à l’échelle de la population, la durée habituelle de jeu et les fluctuations observées n’exercent pas d’influence significative sur le bien-être, que ce soit positif ou négatif.  

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Avec ETX Daily Up 

  

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