Selon GfK, les ventes mangas en France restent les meilleures d’Europe en 2023 malgré un recul. Le nombre d’achats de bandes dessinées nippones a certes régressé, mais l’Hexagone demeure un marché privilégié des éditeurs japonais. En comparaison, que dire du gaming ? Comment se porte l’univers des jeux vidéo ?
Ventes mangas en France : un bon rendement en 2023 malgré un léger recul
En 2023, les ventes mangas en France ont été au beau fixe en dépit d’un petit recul. En effet, le pays a su maintenir sa position de leader dans le marché des bandes dessinées japonaises. 40 millions d’exemplaires ont été écoulés selon les données de l’institut GfK. Malgré une contraction de 13 %, le marché a généré un chiffre d’affaires de 331 millions d’euros.
Cette performance témoigne de l’engouement persistant des Français pour cette forme d’art graphique du Japon. Le manga continue de captiver un large public, allant des enfants aux adultes, grâce à leur diversité de genres et d’histoires.
Cette tendance reflète également l’influence de la culture japonaise dans la société française et confirme la place prépondérante qu’elle occupe dans l’industrie de la bande dessinée mondiale.
Gaming vs manga : vers une progression des chiffres de vente pour le vidéoludique
En comparaison aux ventes mangas en France, que dire du gaming ? Les chiffres de vente des consoles Xbox de Microsoft et PlayStation 5 de Sony en 2023 vont entre autres permettre de dynamiser la reprise du marché du jeu vidéo en France et dans le monde pour année 2024.
On prévoit notamment une croissance de 2,8 % et un rendement de 189,3 milliards de dollars en 2024. Avec de telles prévisions, le marché pourra pleinement se redresser après une augmentation modeste de seulement 0,6 % en 2023. Selon le cabinet d’études NewZoo, cette reprise sonnera la fin d’une période difficile qui avait entraîné des licenciements dans plusieurs entreprises de jeux vidéo. Des réformes ayant fait suite à une chute de 4,3 % en 2022.
La sortie de titres majeurs tels que Star Wars Jedi : Survivor, FC 24 d’Electronic Arts, et Poudlard Legacy de Warner Bros Discovery a stimulé la reprise en 2023, après deux années de croissance limitée par la pandémie.
Marché français : une régression généralisée à toutes les bandes dessinées ?
Sandrine Vigroux est directrice des biens culturels chez GfK. Lors d’une conférence de presse en marge du Festival international de la BD d’Angoulême, elle affirme que la bande dessinée en France a connu une année de recul en 2023. On observe une baisse de 11 % à 75 millions d’exemplaires.
Cependant, elle a souligné que malgré ce repli, les bandes dessinées écoulées et les ventes mangas en France demeurent extrêmement élevées. Comparativement à d’autres marchés européens, comme la Belgique ou l’Italie, où la bande dessinée n’a pas une tradition aussi ancrée, le marché français reste solide.
Xavier Guilbert, consultant marché du Festival d’Angoulême, rajoute que les fondamentaux du marché de la BD en France demeurent solides, malgré le léger ralentissement de 2023.
Un nombre d’achats de BD nippone de loin inférieur à celui du Japon
GfK, leader dans le suivi des ventes de livres, attribue principalement le recul des ventes mangas en France pour l’année 2023 à une diminution du nombre d’achats. Certains acheteurs ont cessé de s’en procurer. Cela prévaut principalement chez les 10-19 ans, dont le pouvoir d’achat a été restreint par des hausses de prix.
Selon Sandrine Vigroux, les éditeurs avaient maintenu les prix du manga jusqu’alors. Néanmoins, ils ont procédé à un ajustement tarifaire ces deux dernières années. Cela a entraîné une augmentation de 6 % des prix en 2023. Malgré ce repli, l’Hexagone devrait conserver sa position de leader devant les États-Unis, où 28,4 millions de BD japonaises ont été vendues en 2022.
Toujours selon GfK, le genre « shonen », ciblant les garçons et adolescents, domine le marché français. Il représente 74% des achats.
Les éditeurs japonais à l’assaut du pays de Paul Bocuse
Le manga, bien que de plus en plus ouvert à des auteurs non japonais, demeure un pilier culturel pour le Japon. Cependant, l’Hexagone en est une fervente admiratrice. La culture pop japonaise a notamment conquis le pays dès les années 1970.
C’est pour cette raison que le pays demeure une cible de choix pour les éditeurs japonais. L’association récente entre Dupuis et Kadokawa en témoigne. En rachetant 51 % des parts de l’éditeur de manga Vega, appartenant à la maison franco-belge Dupuis, Kadokawa s’implante directement au pays de Paul Bocuse. Il opte pour une approche directe plutôt que de vendre les droits de ses BD nippones à des éditeurs français.
Ludiciel : une croissance qui sera stimulée par les jeux vidéo en réseau
Même si le catalogue de sorties de jeux pour 2024 sera moins impressionnant que l’année précédente, la croissance de vente des consoles sera stimulée par les jeux vidéo en réseau et les titres anciens.
Ces prédictions de NewZoo rejoignent entre autres celles de Sony. Cette dernière espère écouler 25 millions d’unités de sa PlayStation 5 au cours des 12 prochains mois.
En outre, les jeux en réseau, tels que Fortnite d’Epic Games, seront aussi des moteurs majeurs des revenus du secteur. Notamment, cela sera rendu possible grâce à leur modèle gratuit et à leurs mises à jour régulières. Ces derniers attirent et maintiennent l’engagement d’un large public de gamers. Ainsi, malgré des attentes de sortie moins spectaculaires, le marché restera tout aussi dynamique cette année 2024 comme l’ont été les ventes mangas en France en 2023.
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Avec ETX Daily Up
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