Les versions physiques des jeux vidéo sont-elles condamnées à disparaître ? Telle est la question que soulève le constat d’un marché en berne. Si la dématérialisation a le vent en poupe, les chiffres d’affaires de Nintendo viennent nuancer ce tableau et interrogent sur la pérennité du format physique.
Les chiffres d’affaires des versions physiques des jeux vidéo s’effondre pour les éditeurs dans le monde
Les versions physiques des jeux vidéo est-il voué à l’extinction ? Les chiffres sont sans appel : poussées par les géants du secteur, les ventes en téléchargement et via les services en lignes explosent, réduisant les rayons des magasins à peau de chagrin. En France, les versions physiques de jeux vidéo ne représentent plus qu’une mince part de marché, un chiffre en constante baisse depuis plusieurs années. À l’échelle du globe, la situation dégénère de façon vertigineuse. Cette érosion s’explique par plusieurs facteurs : tout d’abord, les marges réalisées sur les ventes numériques sont bien plus élevées pour les éditeurs, qui évitent ainsi les coûts de production et de distribution des versions physiques des jeux vidéo.
La dématérialisation séduit les joueurs, mais impacte en mal l’environnement
La facilité d’achat en ligne, la rapidité de téléchargement et l’accès immédiat aux jeux séduisent de plus en plus de joueurs. Enfin, l’émergence de plateformes de téléchargement comme Steam a démocratisé l’accès au jeu vidéo et a permis à de nombreux studios indépendants de toucher un public mondial. Les conséquences de ce basculement vers le numérique sont multiples : les magasins spécialisés se font de plus en plus rares, les collectionneurs de versions physiques des jeux vidéo voient leur hobby se marginaliser et l’impact environnemental du gaming est remis en question. Si cette disparition des versions physiques des jeux vidéo se poursuit, il est fort probable qu’elle laissera place à un marché entièrement dématérialisé.
Xbox et Playstation misent sur le marché numérique, Nintendo résiste au modèle traditionnel
Le numérique s’impose progressivement dans le monde du jeu vidéo. Les géantes Xbox et Playstation, avec leurs modèles sans lecteur physique, ont clairement affiché leur volonté de privilégier les ventes en ligne. Selon Mat Piscatella, analyste chez Circana, les titres à gros budget seront majoritairement numériques d’ici 2028. Microsoft, qui a récemment annoncé des restructurations dans sa division jeux, confirme cette tendance en misant de plus en plus sur son service Game Pass. Cependant, Nintendo fait figure d’exception. Le constructeur japonais continue de miser sur les versions physiques de jeux vidéo, qui représentent encore près de la moitié de ses ventes. Cette résistance témoigne de l’attachement des joueurs à ce format traditionnel, en particulier pour certaines franchises comme Mario ou Zelda.
La disparition annoncée du format matériel : un coup dur pour les collectionneurs
Le déclin des versions physiques des jeux vidéo est un phénomène qui inquiète de nombreux acteurs du secteur. Alors que les ventes en ligne explosent et que les géants du jeu vidéo misent de plus en plus sur le dématérialisé, certains titres comme les jeux Nintendo continuent de se vendre en grande quantité sous forme physique. Cependant, pour de nombreux autres jeux, l’avenir s’annonce sombre. La fermeture de nombreuses boutiques spécialisées en témoigne. Les joueurs, bien qu’appréciant la praticité du téléchargement, expriment une certaine nostalgie pour les boîtes de jeux et craignent la perte de leur bibliothèque numérique en cas d’arrêt des services en ligne. Malgré tout, certains éditeurs, conscients de cette demande, proposent des éditions physiques de leurs jeux, notamment pour répondre aux attentes des collectionneurs. Le jeu vidéo physique semble donc voué à devenir un marché de niche, réservé aux passionnés et aux nostalgiques.
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Avec ETX/DailyUp
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